Rencontre avec un collectif d’art visuel : Cosa Mentale

Célia Bétourné et Louis Cortes font partie du collectif Cosa Mentale, un collectif d’art visuel numérique basé à Bruxelles. Tous deux ont travaillé dans l’industrie du jeu vidéo. Louis était technical artist tandis que Célia était graphiste 3D. 

Ils ont croisé la route de FactumLab pour participer à Next Generation Please! dans le cadre de notre initiative MakeitLab. Et nous en sommes en très fiers.

Louis et Célia à FactumLab – janvier 2022

Depuis octobre 2021, ils interviennent auprès d’un groupe tous les mardis et depuis janvier co-animent des ateliers au sein d’une classe de 4ème secondaire de l’Athénée Royale Andrée Thomas. 

Nous leur avons posé trois questions pour mieux les connaître. 

  1. Quelle est l’importance d’inclure une dimension numérique dans votre art ? 

Le numérique apporte beaucoup de possibilités. C’est un médium vivant et en mouvement. Ce sont des techniques très actuelles. Il y a un rapport plus personnel avec l’utilisateur. Ce qu’on aime, c’est l’idée que les spectateurs deviennent acteurs et cela est rendu possible par les potentialités infinies du virtuel. Les œuvres, nous les voyons comme des systèmes qui évoluent et prennent forme. C’est un peu comme du bioart, l’idée de faire de l’art avec du vivant. 

N°2. En tant qu’artistes, qu’est-ce que cela fait de travailler avec des publics néophytes dans le cadre MakeitLab ?

C’est chouette parce que cela donne l’occasion de partager nos visions de ces outils-là et de partager des formations pas forcément accessibles à toustes. Nous aurions bien aimé avoir des workshops pour découvrir ses techniques car on a vraiment développé nous-même nos techniques et ce que l’on fait dans les ateliers au final c’est partager nos recherches personnelles. 

N°3. Au sein de FactumLab, la thématique qui guide nos projets et interventions depuis 2021 est “Et demain ?” 
Pour vous, le futur ça vous évoque quoi ?

Notre vision serait un monde numérique totalement open-source sans propriété privée sur les logiciels et les connaissances. Un monde sans brevets.  On pense qu’il y a vraiment un vent en poupe avec l’open-source et je pense que c’est un mouvement de fonds qui existe et cela dépend de la transmission de ces logiciels. 

Le metaverse, par exemple de Facebook, est trop en décalage par rapport à ce que les gens ont vraiment besoin. Les GAFAM s’approprient un imaginaire beaucoup trop fantasmé.

Propos recueillis par Sarah Geerits en janvier 2022.

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